vendredi 22 juin 2012

Digoine, c’est la French Touch ...

La gravure, exécutée par Michael Van der Gucht, nous montre en raccourci des versions des trois sortes différentes de nature. Nous voyons d'abord ce que la Renaissance appelait « troisième nature »: un parterre de broderie dans un jardin avec une fontaine en son centre. Au-delà du muret qui clôt ce jardin, s'étend un terrain agricole où des paysans labourent et sèment, autrement dit un espace que Cicéron assigne à la « seconde nature ». Enfin, nous voyons une montagne qui dresse ses flancs déchiquetés et au pied de laquelle semble jaillir une source. C'est ce que j'ai nommé la « première nature »
 (John Dixon Hunt, L’art des jardins et son histoire, 1996)

Ce qu'il faut connaitre du parc de Digoine
Le parcours des "Frontières naturelles" de Digoine
Vue sur le paysage : depuis le  jardin de la serre ( hauteur du mur 1.40m) - Depuis le parc où se situe le haha ( on regrettera la haie)
Limite entre le mur du jardin de la serre et le haha - Allée de ceinture longeant le haha et la campagne
L'allée de ceinture débouche sur la digue - Limite entre digue et rivière anglaise
La rivière anglaise traversant le parc aux allures naturelles - Les charolais dans la  prairie
J'aime le parc de Digoine, c'est un des  plus beaux jardins du territoire ... A Digoine, il y a une organisation rarissime entre le jardin et le paysage, la campagne…. Tout commence au jardin de la serre, celui-ci est fermé par un mur en appui qui laisse découvrir le paysage… Ce mur surprend tant il semble être la seule clôture artificielle. Et pourtant … il y a une succession d'éléments artificiels, Haha, Digue, Rivière anglaise qui marquent une frontière "naturelle" quasi imperceptible entre, ce qu'on appelle, la seconde et la troisième nature… Bien sur que notre haha est un haha. Un peu "encrassé" certes, mais du pur haha ! Il est une frontière invisible laissant découvrir le paysage et empêchant nos amis les charolais d'entrer dans le jardin ... que vouloir d'autre? Autres éléments qui nous ont convaincu : les limites se succèdent les unes après les autres : entre le mur et le haha, entre le haha et la digue, entre la digue et la rivière ... Rien ne se chevauche, tous ces artifices sont en place ... La rivière anglaise ? Elle est un piège fabuleux, ici elle sépare le parc en deux, laissant croire que nous sommes encore à la frontière du parc et longeant une prairie avec des charolais... Campagne? Jardin? Naturel? Artificiel ?... On ne sait plus… Du grand art … Je dirais même plus, pour conclure cette semaine scandaleusement anti-anglaise ... Digoine, c’est la French Touch

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