Nous avons proposé à la place un type de parc nouveau, distinct et inventif, représentant un changement, par son programme, par son organisation architecturale et si possible par son contexte urbain. Développant les innovations implicites au programme donné, notre ambition allait au-delà de la production d'une variation d'un type existant. Nous avons donc refusé de changer de style en conservant un contenu traditionnel, ou d'insérer le programme donné derrière une façade conventionnelle, qu'elle soit néo-classique, néo-romantique ou néo-moderniste. Au contraire, notre projet est motivé par les principes les plus constructifs avant régi l'histoire de l'architecture, dans laquelle de nouveaux développements programmatiques ont résulté en de nouvelles typologies. Notre ambition est de créer un nouveau modèle dans lequel programme, forme et contexte jouent un rôle complémentaire.Le développement du projet est déterminé par le fait que le site ne se trouve pas dans la nature, mais dans un quartier populeux et semi-industriel, incorporant des édifices considérables, la Cité des sciences et de l'industrie, la Grande Halle, et aujourd'hui le Zénith et la Cité de la musique. Rejetant l'idée d'une masse supplémentaire, même linéaire, sur un terrain déjà encombré, et respectant d'autre part les importantes demandes du programme, nous avons propose une solution structurelle simple : distribuer les exigences programmatiques a travers le site tout entier dans un arrangement replier de points d'intensité variable, désignés comme « Folies ». En déconstruisant le programme en une série d'activités placées selon les caractéristiques d'usage et de contexte, le projet permet le mouvement maximal à travers le site, encourageant les découvertes et présentant aux visiteurs une diversité de programmes et d'événements.Les développements en architecture sont généralement lies a certains développements culturels motives par de nouvelles fonctions, de nouveaux rapports sociaux ou de découvertes techniques : nous avons pris ce constat comme le principe de base du projet, cherchant à le constituer comme image, modèle structurel et exemple paradigmatique d'une organisation architecturale. Dans une période qui a vu l'avènement de la production de masse et des séries répétitives, le concept du nouveau parc consiste en un ensemble d'objets semblables et neutres, dont la similarité, loin rare un désavantage, leur permet toute variation et qualification programmatique. Ainsi, dans sa structure de base, chaque Folie est nue, indifférenciée, et « industrielle », dans son image. Cependant, a travers la spécialisation de son programme, elle devient complexe, articulée et connotée. Chaque Folie constitue un signe autonome tout en suggérant, à travers une structure de base commune, l'unité du système global. Ce jeu de thème et variation permet une lecture à la fois symbolique et structurelle du Parc, tout en autorisant un maximum de flexibilité programmatique et d'invention.
(Bernard Tschumi, « Combinatoire », in
textes parallèles, 1985)
Le très pédagogique parc de Champs-sur-Marne : Le jardin régulier de 1700 et le jardin irrégulier de 1825 |
Depuis le temps que je vous parle de Champs sur Marne, j'espère que vous êtes allés le visiter ... Donc je disais que le projet conserve répare et emmène le jardin vers d"autres aventures ... Ici, après une centaine d'années de jardin régulier créé par Desgot en 1700, Champs passe au début du 19e siècle à l'irrégulier ... On ne connait pas l'auteur de ce jardin ... Tout est transformé et pourtant tout est encore là ... Si c'était pour tout réutiliser à quoi bon un projet ? et pourquoi ne pas restaurer à l'identique me direz vous ... ? certes ... mais le jardin ne s"arrète pas en 1825 et il est parvennu jusqu'à nos jours ... La qualité d'un jardin ancien n'est elle pas dans cette succession de projets réalisés??
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.