lundi 20 octobre 2014

Courances ou l'art du jardinage ...

C'est René Pechère, le paysagiste belge, qui m'a donné le conseil de ne pas tailler horizontalement les haies "naturelles", en " bois" ou en laurier derrière celles des buis. Et aussi de mettre en valeur les beaux troncs dans ces deuxièmes haies. Pour interrompre le vert foncé. (...) Il ne faut pas oublier de vérifier très régulièrement les grilles de vidanges des pièces d'eau. (...) J'aurais aimé supprimer les pâquerettes mais j'ai dû y renoncer, cela représente trop de main-d'œuvre et les visiteurs trouvent ces fleurettes charmantes. 
(Jean-Louis de Ganay, Courances, 2003)


Courances, le grand canal et les peupliers de retour ... une bonne nouvelle
Courances,  un alignement de platanes
Courances, une palissade
Courances, une allée

Courances, une source

Courances, une cascade
Courances, un lion 
Dire de Courances qu'il est l'un des plus beaux jardins du monde n'a rien d'exagéré ... Courance est un équilibre savant entre le jardinage et l'art des jardins ... C'est un équilibre, qui touche au divin, entre l'eau, l'arbre, le plein et le vide... C'est un équilibre troublant entre l'histoire et la création, la restitution et l'évolution  ... Rien n'est "vrai" à Courances, tout est jardin ....

lundi 13 octobre 2014

Olympiades ...


Les Olympiades Paris 13e - 12 octobre 2014
Les Olympiades Paris 13e - 12 octobre 2014
Les Olympiades Paris 13e - 12 octobre 2014

jeudi 9 octobre 2014

Humilité et séance de rattrapage ...

Monsieur, ce n’est pas assez d’aimer les jardins, ni d’en avoir ; il faut avoir des yeux pour les regarder, et des jambes pour s’y promener.
 (Voltaire depuis son domaine de Ferney, 1772)
 
Le parc de Compiègne par Louis-Martin Berthault
Le parc de Compiègne et l'Allée des Beaumonts :  Forêt ou jardin ?
La première fois que je me suis baladé dans le parc de Compiègne, je me suis dis que ce truc était bien trop simple pour être honnête ... Il est rare de voir à la fois tant de simplicité et tant de complexité ... Aujourd'hui encore, après avoir géré ce jardin pendant 4 ans à l'aube  des années 2000,  je n'ai pas toutes les clés de lecture ... Ne pas tout dévoiler de son jardin, n'est-ce pas là le génie du paysagiste ? ... 

lundi 6 octobre 2014

Choper la crève à Compiègne ...

Le jardinier est la plus belle rose de son jardin.
(Jean Genet, Pompes funèbres,1947)

Vers 10h ce mercredi 1er octobre sur le pont de Solferino à Compiègne 
Le parc et son magnifique groupe de Mélèzes 
L'allée Verte : l'entrée historique vers la terrasse du Château 
La Serre tempérée, haut lieu de l'horticulture, transformée pour l'été en salon de thé 
J'ai travaillé quatre ans à Compiègne et pendant quatre ans j'ai eu la crève ... Mes gènes corses réagissent mal à l'humidité ... En ce matin du 1er octobre, en franchissant le pont de Solferino, je me dis qu'une petite laine n'aurait pas été superflue .... Arriver à Compiègne dans le brouillard (je m'excuse auprès de mes amis Compiègnois) n'est pas franchement joyeux ... D'ailleurs Compiègne a une mémoire douloureuse ... Sur le quai de la gare, on vous rappelle que 72000 personnes furent embarquées pour les camps de concentration... un train y est exposé ... Quelques deux cent mètres plus loin, la statue de Jeanne d'Arc vous rappelle que c'est bien ici qu'elle fut arrêtée par les anglais ... En face, le pont de Solferino fut détruit en 1914 et 1940 pour ralentir la progression allemande ... A l'image de ce copain se baladant un jour dans Compiègne, je m'arrête net et je me dis"Mais qu'est-ce que je fais ici ? " ... Et bien je travaille ... et mon travail aujourd'hui est de retourner voir le jardin ... Dans le brouillard, certes l'Allée des Beaumonts n'est pas très visible mais le parc de Compiègne, d'une composition magnifique plus compliquée qu'elle ne le laisse paraître, est toujours là, très beau ... Le temps se lève ... Nous déjeunons dans la serre tempérée qui, l'été, se transforme en salon de thé ... une bien riche idée ... En face, dans le Jardins des Roses, le jardinier en chef parle avec ses invités ... Un léger sourire au lève, je pense à la phrase de Jean Genêt ...