mercredi 28 décembre 2011

Vide et plein au Domaine du Château d’Avignon ...

Nous nommerons "vue" l’espace découvert et agréablement encadré à l’extrémité duquel le regard est attiré par un motif ornemental.
(Edouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879)

Au Domaine du Château d’Avignon, nous sommes probablement en présence du plus beau découvert du territoire. Ce "vide" de plusieurs hectares, une grande prairie irriguée par les eaux du Petit-Rhône, associé aux bosquets, "le plein", sont la mise en scène du jardin. Pour comprendre le lieu, il faut faire le tour de la prairie. Comme dans un travelling cinématographique, la vue sur le château se découvre petit à petit… Belle scénographie !



mardi 27 décembre 2011

L'année du Jardinier ...

Aussi longtemps que j’ai été un spectateur lointain et distrait du travail des jardiniers, je considérais ceux-ci comme des personnes d’un esprit particulièrement poétique et délicat qui cultivaient le parfum des fleurs en écoutant le chant des oiseaux. Aujourd’hui que je vois la chose de plus près, je me rends compte qu’un vrai jardinier n’est pas un homme qui cultive les fleurs : c’est un homme qui cultive la terre, c’est une créature qui s’enfouit dans le sol, laissant le spectacle de ce qui est en dessus à nous, les badauds, bons à rien. Il vit enfoncé dans la terre. Il se bâtit un monument en amoncelant de la terre. S’il arrivait au jardin dit Paradis, il reniflerait d’un air extasié et, dirait : " Bon Dieu, ça, c’est de l’humus ! " 
(Karel Čapek, L’année du jardinier, 1929).



Deux « matières » pour créer un jardin… le vide et le plein… on appelle ça le « couvert » et le « découvert » ils sont l’un à coté de l’autre…. Il ne faut  jamais mélanger et pourtant …