Chaque jardin sera une sorte d’autobiographie individuelle de son maitre : seul il pourra s’y retrouver entièrement, il y inscrira ses habitudes, ses tendances, ses admirations même. Son domaine ne révélera pas la raison, l’intelligence, la discipline d’une collectivité, comme les jardins d’autrefois ; il trahira l’intimité, l’âme de chacun : ce sera comme une confidence au grand jour, un aveu que tout le monde pourra lire, Au reste, on ne parle plus d’esprit mais de cœur.
(Ernest de Ganay, Les Jardins à l’anglaise en France au XVIIIe siècle, inédit)
"un aveu que tout le monde pourra lire" ???
Si seulement !! Parce que moi, je peux vous avouer que je ne trouve pas cela
aussi évident … au contraire … l’homme du XVIIIe siècle et son jardin restent pour
moi une énigme … Conscient de mes lacunes intellectuelles, je suis toujours sur
mes gardes quand je pénètre un de ces jardins … je me protège en prenant une
attitude blasée … Mouais pas mal ! Sympa la grotte ; ho! jolie la cascade … Et paf ! Brutalement, sans prévenir, tel
un crochet du gauche donné par Sugar Ray Robinson, je suis terrassé. Une émotion
terrible m’envahit … la vraie, celle qu’on est incapable d’analyser … Me relevant difficilement, m'accrochant à un reste de Rocher... je bougonne avec le ton caractéristique du mauvais joueur vaincu
"Mais qu’est-ce qu’ils avaient dans le crâne ces types du XVIIIe" ?
"Mais qu’est-ce qu’ils avaient dans le crâne ces types du XVIIIe" ?
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