(Une légende du Niolu racontée par Charles de la Morandière, Le Niolo, 1933)Le diable avait établi sa forge au bout du lac de Nino, entre le lac et l'épaulement qui domine le ruisseau de Colga. L'endroit s'appelle encore Stazzona. Il était bien choisi puisque le diable avait ainsi à proximité le bois de la forêt de Valdoniello pour chauffer sa forge et l'eau pour tremper son fer. II avait ainsi forgé une superbe charrue avec laquelle il entendait transformer en labours les pâturages de la contrée.Aussi ce ne fut pas sans ennui, ni sans colère qu'il voyait tous les jours Saint Martin faire paître ses troupeaux aux alentours du lac. Une discussion s'éleva un matin entre le saint et lui. Le saint lui soutint qu'il était dans l'incapacité de tracer un sillon droit. Le diable riposta naturellement que ce n'était qu'un jeu pour lui et attelant ses deux gros bœufs à sa charrue, il se mit en mesure de prouver son affirmation. Pendant ce temps le saint en prière égrenait son chapelet. Au début le sillon était merveilleusement droit et l'on pouvait croire que le diable allait gagner son pari, quand, rencontrant une grosse pierre dont rien ne pouvait déceler la présence, le soc se brisa. De dépit, ne pouvant se maîtriser, le diable lança de toutes ses forces son marteau en l'air et l'effort fut si violent que l'outil en sifflant alla s'enfoncer dans la montagne d'en face qu'il troua de part en part. C'est de ce jour que le capu Tafonatu a mérité le nom sous lequel il est connu aujourd'hui.Mais quelle ne fut pas la stupéfaction du diable en se retournant de constater que Saint Martin avait disparu et pétrifié les deux bœufs qui avaient traîné la charrue. Désespéré le diable se précipita dans les eaux du lac et ne reparut plus jamais dans le canton.On montre à Stazzona deux gros rochers qui s'appellent les boeufs et les débris de la forge du diable.
Le non-Corse restera de marbre ... mais les Corses comme moi ne manqueront pas d'être émus ni de s'interroger devant cette Corse gravée au 19e siècle sur un rocher de l'Ile du Salut... C.S.C ? CorSiCa ? ou Corsica Sempre Corsa ??? Je pensais que ça datait des années 1960 ... Elle a raison ma copine Marie-Blanche ... Nous sommes partout ... et partout où il y a un Corse, il dessine, il grave, il sculpte la Corse ... Une vraie obsession et une bien curieuse manie ... qui visiblement ne date pas d'hier ...
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