lundi 8 octobre 2012

André le bâtisseur ...

Un terrain dont le niveau général ou moyen Serait presque horizontal ou en faible pente, mais qui comporterait une série d'ondulations irrégulières s'harmonisant avec le caractère du paysage tout entier, permettrait à l'art d'aider la nature pour placer l'habitation. On pourrait choisir l'une de ces éminences les plus caractérisées, celle par exemple lui permettrait la série la plus complète d'embellissements vus de ce point. On en augmenterait sensiblement la hauteur ; ainsi l'œil plongerait (les appartements clans les dépressions diverses du sol ondulé, où des eaux pourraient prendre place. Les dimensions de l'habitation doivent toujours être appropriées à celles du tertre où elle sera placée. Si cette éminence est allongée suivant la pente d'une colline, la façade aura une assez grande longueur relative, et l'épaisseur du bâtiment sera diminuée. Si, au contraire, le sommet du tertre est régulier, assez étroit, et que le terrain descende également de tous les côtés, la silhouette se rapprochera de la forme carrée, avec quelques décrochements pour varier les ombres et égayer l'ensemble. Si la façade était trop longue pour le tertre, l'espace environnant serait trop étroit; l'habitation semblerait placée sur un maigre piédestal,  L’approche en serait difficile, et les proportions seraient manquées.
(Edouard André, Traité général de la composition des parcs et jardins, 1879)



Il y a ici toute la maitrise d'Edouard André... que dire de plus ? Ces deux croquis sont tout à fait parlant  ... repérage et utilisation des anciennes structures, vues guidées par le relief ... tout est dans l'observation du terrain, du territoire ... Ensuite, le jardin se construit comme par magie, avec juste ce qu'il faut de ... génie ... quand même!!!

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