Aménager des bureaux dans un silo (Carta à Marseille), une fac dans des grands moulins (Ricciotti à Paris), un musée dans une centrale électrique (Herzog et de Meuron à Londres). Créer un centre d'art dans une biscuiterie (Bouchain à Nantes), un espace-commercial dans une usine automobile (Piano à Turin), un centre chorégraphique dans d'anciens bureaux (Robain et Guieysse à Pantin)... Depuis 2000, après des décennies de « rénovation-bulldozer», architectes, élus et aménageurs penchent heureusement de plus en plus pour la transformation et la réaffectation du bâti industriel, même assez banal, pour peu qu'il tienne debout. Avec une centaine d'exemples de réhabilitations heureuses menées en France, en Europe, et sous d'autres latitudes, cette exposition démontre, photos et maquettes à l'appui, toute la pertinence de ce type de démarche. Garder la trace de l'usine ou de l'entrepôt du coin de la rue, c'est d'abord ne pas renier leur histoire, ni oublier ceux qui y ont travaillé. Rénover plutôt que démolir, c'est aussi éviter un gâchis de matériaux et des centaines de camions de gravats. Surtout, travailler ainsi sur l'existant oblige les architectes à dépasser leur ego pour se glisser dans ces vieux murs à la recherche du génie des lieux. Une excellente école d'imagination et d'humilité.
((Luc Le Chatelier, 2015, Télérama n° 3398)
Fontainebleau ... 500 ans de permanence |
Ancy-le-Franc ... 500 ans d'humilité |
Champs-sur-Marne - 300 ans d'imagination |
On vous le répète constament ... Toutes les problématiques se retrouvent dans les jardins ... Celle-ci - La transformation comme acte de création- ... Grosso modo, les jardiniers la prêchent depuis 500ans ...
La transformation comme acte de création
Cité de l'architecture et du patrimoine
17 décembre 2014 - 28 septembre 2015
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