Bien que
Manhattan, à l'instar du reste de l'Amérique, soit totalement dépendant de
l'automobile, c'est l'endroit du pays qui s'en préoccupe le moins. Les rues
sont trop étroites et mal entretenues, la circulation de passage et le trafic
local doivent emprunter les mêmes itinéraires ; il n'y a pas assez de routes
pour pénétrer sur l'île et en repartir, et bien trop peu d'emplacements de stationnement.
Les parkings du centre sont presque toujours complets dès onze heures du matin,
et aucune place ne se libère avant quatre heures de l'après-midi. Dans le
quartier des théâtres, ils se remplissent de nouveau vers dix-neuf heures
trente. Aucun grand magasin de Manhattan n'offre de places de parking à ses
clients, et les immeubles de bureaux de Manhattan n'en offrent qu'à une infime
portion de leurs locataires. Dans les autres districts, vous pouvez au moins
vous garer le long du trottoir comme un être humain normal, mais dans tout le
centre de Manhattan vous ne pouvez pas du tout vous garer le long du trottoir.
Et si vous le faites quand même, la police rapplique avec de grosses
dépanneuses vert foncé et sales qui embarquent votre véhicule jusqu'à une sorte
de hangar délabré sur les quais près de l'Hudson River, et vous devez débourser
une cinquantaine de dollars pour la récupérer.
Peut-être
serait-il préférable d'interdire toutes les voitures dans le centre de
Manhattan, avec des services de navettes desservant d'immenses parkings situés
à la périphérie, comme l'avait suggéré Norman Mailer. Ou peut-être vaudrait-il
encore mieux construire d'un bout à l'autre de l'île, sept ou huit
super-autoroutes surélevées, en détruisant tout ce qui se trouve sur leur
chemin, comme l'avait suggéré Robert Moses. Mais s'il existe au monde une race
de politiciens qui comprend le sens du mot «compromis» c'est bien un politicien
new-yorkais, voilà pourquoi Manhattan a hérité des plus mauvaises choses des
deux philosophies : chaque jour ils remplissent la ville de voitures, en
faisant comme si de rien n'était.
(Donald Westlake, Dancing Aztecs, 1976)
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Voiturettes pour visiter le Petit Parc de Versailles |
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Stationnement autorisé dans les allées à la Villa Medicis |
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Scène de vie à la Villa Medicis, voiture traversant groupe de visiteurs ... |
Pas la peine de commenter ces photographies .... en général, le jardinier "gueule" après les voitures et il a raison, j'en ai même connu un qui crevait les pneus (pas moi mais ... ) ... Rouler en voiture dans un jardin c'est toucher le fond de l'inculture, de l'ignorance, de l’analphabétisme, de illettrisme etc. etc. ...
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