Depuis
la disparition de Vicente Blasco Ibanez, le morcellement et la construction du
programme immobilier dans la partie haute du jardin, puis la démolition de la
maison principale, ont très profondément bouleversé le jardin et son
environnement. Cette nouvelle situation oblige à créer des adaptations. Ce type
de mesures a déjà été mis en œuvre il y a quelques années par la municipalité
de Menton en plantant une lisière de cyprès qui permet d'améliorer le problème
du vis-à-vis entre les nouveaux immeubles et le jardin. D'autres adaptations
devront être effectuées pour redonner au jardin un fonctionnement normal. C'est
le cas par exemple avec le réseau hydraulique qui alimentait les nombreux
bassins de Fontana Rosa. Il semble que Blasco Ibanez ait réutilisé d'anciens
réservoirs qui permettaient d'arroser les plantations d'agrumes. Ces pièces
d'eau étaient alimentées - comme bien souvent à partir de la fin du XIXe
siècle - en "eau de concession". (…) Les
structures végétales ont elles aussi largement évolué depuis les années 1920,
ce qui empêche toute restitution d'un prétendu état Blasco Ibanez des
plantations. Certains secteurs du jardin
ne sont de plus pas autrement documentés que par les seuls vestiges restés en
place. Aussi, quelques arbres qui ont
atteint un développement spectaculaire aujourd'hui, outre le fait qu'ils créent une situation d'éclairement et de
concurrence nouvelle, sont devenus des sujets remarquables. Ainsi, un immense Araucaria heterophylla proche
de la salle de cinéma et visible depuis l'ensemble
du quartier de Garavan sera conservé aussi longtemps que possible et ce, bien
qu'il déstabilise la terrasse sur laquelle il est planté. La
restauration de ce mur de terrasse, elle aussi en cours, intègre par contre des dispositifs qui permettent
de faire face à la poussée des racines et d'accepter les mouvements du terrain. De même, les immenses Ficus macrophylla que l'on trouve à l'entrée du jardin et qui ont happé les massifs, maçonneries et
cheminements de ce secteur tout en empêchant la
végétation en sous-étage de pousser, seront néanmoins eux aussi conservés.
(Pierre-Antoine Gatier, Le jardin de Fontanarosa à Menton : Les enjeux d'une restauration et d'un projet de réutilisation, Polia n°3, 2005)
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Photographie : anneedujardinier.blogspot.fr |
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Photographie : anneedujardinier.blogspot.fr |
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Photographie : anneedujardinier.blogspot.fr |
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J'aime les jardins en ruine ... le défaut des jardins en ruine c'est qu'ils ont une tendance imbécile à vouloir disparaitre ... il faut bien intervenir ... mais comment ? Pierre-Antoine Gatier nous livre dans un article paru dans le regretté Polia une première approche sensible pour conserver et restaurer ce type de jardin ... pas facile ...
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