Près de 60 000 barrages, écluses, seuils ou encore anciens moulins désaffectés barrent les cours d’eau en France. A l’origine de profondes transformations de la morphologie et de l’hydrologie des milieux aquatiques, ils perturbent la vie aquatique et le transfert des sédiments dans les cours d’eau. Ils sont autant d’obstacles infranchissables pour les organismes aquatiques qui doivent pourtant pouvoir circuler librement afin d’accéder aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance ou encore leur alimentation, et ce de la mer aux rivières lorsqu’il s’agit des poissons migrateurs. Si environ 2 000 obstacles sont utilisés pour la production d’électricité, la grande majorité d’entre eux, en revanche, est sans usage avéré.
L’altération de la continuité écologique des cours d’eau compromet l’atteinte du bon état écologique des milieux aquatiques, objectif fixé par la directive cadre sur l’eau. C’est pourquoi les réglementations française et européenne - directive cadre sur l’eau, loi sur l’eau, plan national de gestion pour l’anguille, loi Grenelle, plan national de restauration – convergent désormais vers l’obligation de restaurer la continuité écologique dans les milieux aquatiques. Ils conduisent collectivement les acteurs de l’eau à augmenter les efforts et à démultiplier les actions en faveur de cette restauration.
La priorité est donc aujourd’hui d’inventorier l’ensemble des ouvrages existants, d’identifier les obstacles les plus problématiques, de susciter l’émergence d’une maîtrise d’ouvrage publique pour la suppression des ouvrages abandonnés et de faire appliquer la réglementation sur les cours d’eau classés. Un vaste chantier dans lequel l’Onema a un rôle majeur à jouer, en synergie avec les agences de l’eau et les services de l’Etat (DREAL, DDT) en interactions avec les acteurs locaux.
(http://www.onema.fr/-Restaurer-la-continuite-ecologique)
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La rivière artificielle de Brissac |
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La cascade artificielle de Brissac |
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La rivière artificielle de Brissac |
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L'ile et la rivière de Brissac |
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L'ile artificielle de Brissac |
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La rivière artificielle de Brissac a donné naissance a une nouvelle biodiversité ... une biodiversité créée par l"art des jardins |
Si l'on applique la loi sur la continuité écologique de l'eau, la rivière, la cascade et l'île du domaine du château de Brissac devront disparaître ... La rivière redeviendra le petit ru qu'il était au 19e siècle... Nous perdrons, et pas seulement le propriétaire, cet ensemble créé par René-Edouard André au début du XXe siècle ... Nous perdrons également une biodiversité nouvelle qui s'est installée après ces aménagements ... Je respecte la loi et pense être en accord total avec cette loi ... Mais que veut dire " sans usage avéré" ??? Il me semble qu'il ne faut pas oublier ... Ne pas oublier l'homme ... Ne pas oublier ses aménagements ... Ne pas oublier son art du jardin et du paysage ... Ne pas oublier la phrase de John Evelyn : "Cette aide que reçoit la nature quand on y ajoute l'art " ... et celle de Gilles Clément : "Il s'agit toujours d'un travail de collaboration avec la nature" ... Bref! ne pas oublier que le jardin est une Idée de la Nature et un Lieu créé pour l'homme ... et parfois ... et souvent ... sans usage avéré ...
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