Aussi longtemps que j’ai été un spectateur lointain et distrait du travail des jardiniers, je considérais ceux-ci comme des personnes d’un esprit particulièrement poétique et délicat qui cultivaient le parfum des fleurs en écoutant le chant des oiseaux. Aujourd’hui que je vois la chose de plus près, je me rends compte qu’un vrai jardinier n’est pas un homme qui cultive les fleurs : c’est un homme qui cultive la terre, c’est une créature qui s’enfouit dans le sol, laissant le spectacle de ce qui est en dessus à nous, les badauds, bons à rien. Il vit enfoncé dans la terre. Il se bâtit un monument en amoncelant de la terre. S’il arrivait au jardin dit Paradis, il reniflerait d’un air extasié et, dirait : " Bon Dieu, ça, c’est de l’humus ! "(Karel Čapek, L’année du jardinier, 1929).
Deux « matières » pour créer un jardin… le vide et le plein… on appelle ça le « couvert » et le « découvert » ils sont l’un à coté de l’autre…. Il ne faut jamais mélanger et pourtant …
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