lundi 3 juin 2013

La serre tempérée du jardin des roses du domaine de Compiègne...

Un jardin de roses conçu sans méthode et sans goût peut s'avérer très fade. Des éléments décoratifs, comme un cadran solaire, un jet d'eau, un muret fleuri, une sculpture en pierre ou en plomb lui donneront plus de charme. Ils seront placés au centre de la roseraie si vous souhaitez créer un jardin de style formel, dans des niches aménagées tout autour pour un jardin plus paysagé. Dans le schéma ci-après, le bassin central, d'environ six mètres de diamètre, accueillera au moins trois superbes variétés de Nymphaea. 
Pour rendre moins monotone les abords du bassin, on y installera de petits pots ou des jardinières de plantes annuelles. Les quatre parterres symétriques, en forme de quart de cercle, situés à proximité du bassin, recevront des lavandes taillées en boules et des roses de Chine. Ce qui donnera une continuité de couleurs pendant toutes les saisons et créera un lien avec les tons des pierres entourant le bassin. Les petits cercles dans les quatre diagonales du jardin sont plantés de rosiers tiges pleureurs, comme la magnifique variété rose pâle `Lady Godiva'. Les massifs de rosiers comporteront chacun cinq pieds de rosiers `Blanc Double de Coubert' (hybride rugosa), choisis pour leurs fleurs d'un blanc très pur, leur feuillage sain, vert foncé, et leur stature imposante. 
D'autres groupes de roses d'une seule couleur compléteront ces parterres. Je ne cite pas leurs noms, et laisse le choix des variétés à l'appréciation du jardinier ou du propriétaire du jardin, en fonction de ses goûts, du sol et du climat. Pour harmoniser au mieux les couleurs, je suggère toutefois de choisir (…) des fleurs rose foncé (ou rose carmin comme 'Zéphyrine Drouhin'), (…) des nuances rouge vif, (…) des tons blancs (…) des coloris rose pâle. Pour mettre en valeur toutes ces roses, il serait judicieux d'encadrer les parterres de bordures de Stachys lanata. (Pensez à supprimer leurs boutons floraux 
avant qu'ils ne s'épanouissent pour éviter que les plantes ne s'épuisent inutilement à produire des graines. De plus, cette opération ainsi qu'une bonne préparation du sol auront pour effet de favoriser la progression latérale des racines et de rendre ces plantes plus tapissantes.) Ces tapis argentés seront taillés régulièrement du côté de la pelouse mais pousseront librement vers les massifs de rosiers. 
Il existe un nombre impressionnant de variétés de rosiers disponibles dont chacune peut trouver « jardin à son pied ». Les seuls endroits où il vaut mieux éviter d'en cultiver sont les lieux trop pollués par la fumée des villes. Pour les choisir de manière raisonnée, il convient seulement de connaître leurs besoins et de leur trouver un emplacement adapté en ce qui concerne le sol et l'exposition. Or, je vois trop souvent des rosiers de grande valeur cultivés en dépit du bon sens, sans aucune réflexion ni aucune connaissance de leurs besoins. Bien que les mots « jardin de roses » évoquent le paradis terrestre, c'est malheureusement rarement le cas par méconnaissance du mode de vie des rosiers. Pourtant, avec un minimum de connaissance de leurs exigences, il est possible d'utiliser les rosiers de manière fort décorative : en parterres, en massifs, en piliers, sur une pente, en écrans, en palissades, en pergolas, en arches, en guirlandes, en haies impénétrables, sur un mur, en couvre-sol, etc. Il arrive même qu'un rosier, plus intrépide que les autres, s'échappe et indique de lui-même une nouvelle manière de le cultiver.
(Gertrude Jekyll, Propos sur le jardin, 1927)


Le domaine de Compiègne, le jardin du Théâtre, le jardin des Roses, la Serre Tempérée

La serre tempérée de compiègne, le Jardin des roses et le départ de l'Allée Verte

L'entrée de la serre tempérée de Compiègne 

Le jardin des Roses avec ses bâches à Ananas (rectangles roses) en 1844


L’ensemble, que constituent la Serre Tempérée, le Jardin des Roses et le Jardin du Théâtre, est un haut lieu d’usages. D’usages parce que ce sont trois lieux intimes proches et accessibles directement du château. C'est ici qu'il faut imaginer la vie de tous les jours des gens du lieu. 

La serre tempérée du jardin des roses de Compiègne n'a pas une architecture de rêve ... Bien sûr c'est du proportionné, du solide, du néo-classique, du français ... Je la trouve particulièrement intéressante pour son entrée ... Cette entrée est à la fois un accès et un décor ... Rien de nouveau me direz-vous mais ce décor n’est pas rattaché à la serre. On peut très bien passer devant sans se rendre compte qu’il y a une serre … Cette entrée est une fabrique de jardin, c’est une fabrique du Petit Parc… 

Une autre chose intéressante : l’appellation "jardin des roses" qui date de 1810 ...et pourtant le terme "roseraie" existe déjà … je ne sais pas pourquoi … Dans ce jardin des roses, deux carrés rectangles bien visibles sur le plan … ce sont des bâches à ananas … pas mal non ? Un thermosiphon part de la serre, passe sous les bâches afin obtenir une "couche chaude" … ce n’est plus visible… Nous avons ici ce fameux "jardin ou le propriétaire jardine", lieu d’expérience, de plaisir, de secret et bien sur à l’écart des regards… Le Jardin du Théâtre ? Mon pauvre pépère, situé au fond d’un trou, personne ne le voit … Je l’aime beaucoup, il est tellement désuet


Le Jardin des Roses de Compiègne est ouvert actuellement

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