lundi 30 juillet 2012

Le jardin et la promenade surplombant la Baie...

René Jacques, Le jardin et la promenade surplombant la Baie, 1952

Photographies au jardin, 1851-1987, expositions jusqu’au 31 août, accès gratuit.
Maison Hennessy, quai Maurice-Hennessy, Cognac (Charente).
Tél.: 05-45-35-73-48.
Maison Moët & Chandon, 18, avenue de Champagne, Epernay (Marne),
Tél.: 03-26-51-33-39

jeudi 26 juillet 2012

Bouquin à lire ... et expo à visiter



Une Vie exemplaire par Floc'h
Ce livre vient de sortir... des conseils pour une vie réussie, je vous en donne un tiré du livre qui me plait bien ...




Le Monde
Dimanche 22- Lundi 23 juillet 2012

Regards d’artistes sur les jardins
Certaines ont fait le tour du monde, d’autres sont présentées pour la première fois dans les deux maisons du groupe Moët Hennessy à Epernay (Marne) et à Cognac (Charente) jusqu’au 31août.Autotal, quarante-neuf photographies, dont six en couleurs, prises entre1851 et 1987, dans des jardins publics à Paris, Versailles ou sur la Côte d’Azur par dix photographes internationaux, dont Jacques-Henri Lartigue, Willy Ronis, Eugène Atget, André Kertész et tirées des collections de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine et de la donation Jacques-Henri Lartigue. Unsiècle et demi de regards sur le jardin méditerranéen, à travers les autochromes de Lartigue, le jardin comme espace démocratique où l’on se retrouve, le jardin ouvrier capté par l’œil de Ronis ou le jardin à la française, plus ordonné, saisi par Boudinet. Passé l’été, les deux expositions, similaires, partiront à l’étranger vers les ambassades de France à Washington et à Berlin.
Martine Picouët



Photographies au jardin, 1851-1987, expositions jusqu’au 31 août, accès gratuit.
Maison Hennessy, quai Maurice-Hennessy, Cognac (Charente).
Tél.: 05-45-35-73-48.
Maison Moët & Chandon, 18, avenue de Champagne, Epernay (Marne),
Tél.: 03-26-51-33-39

mardi 24 juillet 2012

Chères lectrices, chers lecteurs

Pendant la période des grandes vacances, le blog de l'année du jardinier continue ... Mais avec une baisse sensible des publications... Profitez-en pour lire, relire et relire encore et encore les anciens messages qui, dans un moment d'égarement, de tête ailleurs ... vous auraient échappé.
L'année du jardinier 
Désiré Charnay,  Baobab à Madagascar, 1863

lundi 23 juillet 2012

Devoir de vacances ...Dessin des allées.

Devoir de vacances de Monsieur Édouard André, professeur à l’École nationale d’horticulture de Versailles.

Dessin des allées :

La préoccupation de former, dans les jardins paysagers, des figures déterminées au moyen du tracé des allées est une coutume fort répandue. En France, dans la première moitié de ce siècle, nombre de dessinateurs de jardins cherchaient à figurer des ovales réguliers, des demi-lunes, et surtout des palmes, comme dans les châles de L‘Inde, On a généralement renonce à ces enfantillages, en songeant avec raison que l'ensemble de ces contours est impossible à saisir lorsque des plantations le coupent diversement. En. Allemagne toutefois, ces mauvais tracés se retrouvent encore. La figure 145, en forme de violon contractée en AA, a été dessinée par Sîebeck au moyen de deux allées dont l'une est inutile, et que remplacerait avantageusement l'allée ponctuée BB.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
Dans le voisinage immédiat de l'habitation, ces lignes à sinuosités multiples sont plus défectueuses encore. Les pointes, les formes cornues, les contre-courbes se croisent et se nuisent (fig. 146). Le tracé des lignes ponctuées indique le moyen de les corriger. L'allée AA débouche dans l'angle de l'habitation, et le sentier BB s'y rattache aisément, en supprimant les branches CDF et la corne E.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
Lorsqu'une allée A se bifurque, ses Galeux branches B C doivent s'éloigner rapidement l'une de l'autre (fig. 147), de sorte qu'aucune hésitation ne soit permise sur leur direction nouvelle. Tout tracé qui rappellerait les figures 148 et 149 doit être écarté ; le premier montre dès le début l'inutilité de la séparation, les deux sections tendant bientôt à se réunir; le second ne suffit pas à expliquer comment la direction A ne se continue pas au moyen des lignes de points B.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
Une allée A (fig. 150) ne doit pas être embranchée sur une autre BC à angle droit. Elle arrivera obliquement, d'après un angle tel que la direction B soit naturellement prise par le promeneur, mais qu'il ne trouve aucun obstacle s'il veut tourner vers C.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
On a proposé, pour éviter les tournants brusques, de bifurquer cette allée d'arrivée (fig. 151) pour rejoindre plus normalement B ou C. L'inconvénient, de ce dessin est qu'on obtient ainsi le tricorne D dont les trois angles produisent un détestable effet. Ce moyen ne doit être employé que Sous bois ou quand les proportions du triangle curviligne sont assez grandes pour qu'on ne voie qu'un angle à la fois. Le tracé représenté par la figure 152 sera rigoureusement proscrit. C'est l'expédient des gens embarrassés d'un carrefour; ils ne trouvent rien de mieux que de boucher le trou par un cercle D, au milieu duquel ils plantent généralement un arbre pleureur. Un pareil dessin ne peur être exécuté que sur de grandes proportions, dans des conditions spéciales, auprès des habitations, pour l'entourage d'une statue dans un parc public, au débouché de plusieurs grandes voies, etc.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
La figure 153 reproduit la partie du plan de Sefton Park, à Liverpool, située à l'est, auprès des grandes pelouses du jeu de cricket. Six grandes voies s'y réunissent; elles eussent laissé un immense carrefour dénudé, au milieu duquel j'ai fixé l'emplacement d'un restaurant A, entouré de massifs de rhododendrons.
La question des carrefours dans les parcs et jardins est souvent embarrassante.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
Elle le deviendrait beaucoup moins si l'on prenait soin, comme je l'ai indiqué dans l'article « Tracé », de figurer les intersections d'allées par leurs axes (p. 312).
RAPPEL DE LA PAGE 312 Si l'on trace les deux côtés l'un après l'autre, de prime-abord, sans les avoir préparés par un axe, il arrive souvent que dans un croisement les allées s'emmanchent mal, suivant une expression vulgaire et caractéristique. On obtient alors des effets analogues à ceux que représente la figure 69, où le carrefour est du plus désagréable aspect et les allées sans union, faute d'avoir tracé préalablement les lignes mères ou axes ABCDE qui viennent s'intersecter au point 0. Dans la figure 70, au contraire, le tracé préalable des axes a permis de doubler les lignes sans erreur possible, et les trois allées s'embranchent harmonieusement par un simple arrondissement des angles. Les diverses manières de traiter les carrefours et bifurcations d’allées seront exposés plus loin. Mais leur tracé doit être soumis partout à des procédés identiques pour arriver à de bons résultats.

Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
Dans la figure 154, la percée A A ouverte entre les lignes ponctuées a b et c d traverse un carrefour. Les axes vies allées qui se rencontrent en ce point se terminent aux trois points différents BCD ; les saillies EFG coupent la vue; l'espace sablé est trop large, irrégulier, d'un mauvais aspect. La même percée se retrouve dans la figure 155. Mais ici les axes des allées ont été soigneusement réunis en un seul point B, les voies s'embranchent aisément, les pointes sont reportées à l'intérieur des massifs, et la vue ne rencontre en son milieu B qu'une largeur ordinaire d'allées, facile à masquer en exhaussant légèrement les bordures du gazon.
Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879
 Si l'entrée d'un parc se trouve en face (l'une pelouse que l'on désire conserver intacte, et si l'allée d'accès la contourne, l'amorce de cette allée sera située franchement dans l'axe A (fig. 157) jusqu'à une faible distance. Elle se divisera alors en deux branches égales BB, qui entoureront la pelouse en présentant au point B une courbe régulière. Toute disposition en mamelon ou en pointe C (fig. 156) sera évitée.

(Édouard André, Traité général de la composition des Parcs & Jardins, 1879)

Émile Bayard, Édouard André dans les Andes, Gravure (1889)

vendredi 20 juillet 2012

Publicité ...

En affichant un lien sur leur site internet, le château de Valmer a été parmi les premiers à soutenir ce Blog  ...  Un grand merci à eux et plus particulièrement à Alix de Saint-Venant. 

Valmer est connu pour son potager, allez le voir ... le vin n'est pas mal non plus!

Le potager de Valmer

Cet été dans les jardins du Château de Valmer :


un concours de dessin et un concours de photo  sur le thème "le jardin et ses images"

du théâtre en plein air :
- Vendredi 27 juillet à 20h00 : "Ruy Blas” de Victor Hugo
- Samedi 28 juillet à 15h00 : “Papotage au potager” - séance jeune public
- Samedi 28 juillet à 20h00 : “Pieds nus dans le parc” de Neil Simon

un concert de musique classique :
- Samedi 11 août à 20h00 : "Rossini sur instruments à vent d'époque"

et des animations pour toute la famille ! : Tous les mercredis en juillet et en août à 15h : "les mercredis de l'été" Venez en famille à la découverte des plantes et des fleurs comestibles, visite guidée pour les enfants à partir de 6 ans (et les grands qui les accompagnent !).

Pour en savoir plus sur toutes ces animations, cliquez ici !

mercredi 18 juillet 2012

Vacances .... Visite ... Belgique

Le château de Maillard, à M. Auguste de Lantsheere, dans le Brabant, en Belgique, est une importante construction moderne, élevée il y a quelques années dans le style néo-gothique anglais, lequel se distingue du gothique français par plus de lourdeur et une prédominance des lignes verticales, surtout dans les fenêtrages. 

Pour cadre, un vaste Parc dans l'esprit de ceux d'Angleterre : des bois, étagés sur un amphithéâtre de collines, ourlent d'une frange mouvante les prairies d'une charmante vallée dans le creux de laquelle luit l'eau d'un étang très allongé. Les chemins, dont le rôle principal est d'assurer les accès, s'effacent dans l'ensemble du paysage. 

Le Château, lorsque M. van der Swaelmen fut chargé des arrangements du Parc, paraissait encaissé sur une partie assez plane, quelque peu à flanc de coteau; la façade principale regardait la Vallée ;la cour d'arrivée se trouvait presque adossée contre des masses boisées et le relèvement assez brusque du terrain, devant la façade latérale gauche (front Ouest), accentuait la dépression. 

Aucun programme absolu ne fut tracé à l'architecte de Jardins, qui eut la liberté la plus entière de conception et d'exécution. On lui indiqua seulement le désir que l'ancien potager qui se trouvait à l'Est du Château fût aménagé en Jardin fleuriste à la Française avec Jardin d'Hiver Étant donnés le caractère du Château, sa situation, dans quel esprit devait être composé le Jardin? Celui-ci ne donnait aucune indication de style et appelait plutôt des dispositions robustes que M. van der Swaelmen conçut dans une manière personnelle, nettement empreinte de Modernisme. Par sa position, en l'absence de tout soubassement, et surtout en raison du relèvement direct du sol en amphithéâtre, à droite vers l'Ouest, le Château paraissait encaissé dans une dépression. D'autre part, lorsqu'on arrivait par l'allée d'accès qui aboutit à la Cour d'honneur, le Château se présentait de la manière la plus défavorable. Comme le point de départ de la composition devait être la mise en valeur du Château et l'agencement d'un cadre direct autour des façades, M. van der Swaelmen conçut un jeu de terrasses superposées au-dessous de la plate-forme-terre­ plein du Château, terrasses s'agençant avec leurs jeux d'escaliers et de talus en glacis très nets parallèlement et obliquement par rapport aux façades du Château. 

Il estimait en effet que ce Château devait s'élever comme sur un piédestal que lui fournirait cette superposition de terrasses proportionnées à sa masse, avec un jeu de parallèles très allongées à différents plans et niveaux, (arêtes, haies, cordons, plates-bandes et allées ) créant une équivalence des lignes verticales de la construction. 

L'architecte substitua les figures polygonales aux rectangles et aux formes classiques, reliées on non par des décrochements et des courbes. Ces lignes s'avancent en proue sur la vallée qu'elles dominent, cela en parfait accord avec la multiplication des biseaux très nets des glacis et des bastions. Tout ce dispositif en plan et vertical fut souligné, accusé même par des haies de Houx et des sujets d'Ifs taillés. Entre ces lignes très nettes, de larges plates-bandes furent établies, destinées aux plantes vivaces, dont le rôle est d'assouplir, pour satisfaire le regard, le sentiment de raideur que toutes les lignes et les formes géométriques pouvaient dégager, et de donner de la vie à cet ensemble aux lignes très arrêtées. Pour la même raison, de beaux arbres furent conservés et notamment un bosquet de Magnolias, qui est comme en emprise sur les terrasses et peut donner le sentiment que celles-ci ont été créées depuis longtemps. Comme le Château se trouvait assis en contrebas par rapport au côté droit, l'architecte a abaissé, à cet effet, fortement le sol sur le côté droit, de façon à entailler celui-ci de deux talus pour continuer de ce côté le jeu des terrasses; ainsi il obtenait le double effet de voir le Château se relever et d'accentuer au delà le mouvement de l'amphithéâtre, destiné à un agencement décoratif particulier nommé « le Mont des Roses ». Cet agencement particulier, formant en quelque sorte des cadences, il fallait assurer les accords par les divisions horizontales. 

Quatre allées principales aboutissent au terre-plein du Château, une diagonalement à chaque angle devant la façade principale, les deux autres parallèlement à la façade d'arrivée, dans l'axe d'un dispositif de pièces coupées de gazon uni qui forme la Cour d'honneur. Cet agencement très original de la Cour d'honneur, dont le fond est occupé par les dépendances, peut cependant paraître déconcertant aux fervents traditionalistes de la hiérarchie des cours d'honneur, mais il reste en accord de caractère avec les dispositions générales. Le terre-plein, au même niveau que la cour, se développe contre les trois autres façades, en terrasse par conséquent sur les trois faces des agencements du Jardin, avec leur jeu d'emmarchement, parallèles ou obliques par rapport aux façades du Château. Devant la façade principale, un parterre inférieur, sorte de tapis de gazon à plate-bande axiale, dont les Ifs taillés de chaque côté scandent la déclivité de son plan incliné, accuse l'effet de proue en s'allongeant vers la vallée. Le Parterre inférieur se termine par un reposoir, sorte de chambre de fraîcheur close de haies d'Ifs sous l'ombrage opaque de grands Cyprès, avec une source jaillissante qu'une gargouille, surmontée d'une colonne marmoréenne, déverse dans un puits vénitien. Des bancs de style en marbre se succéderont dans l'hémicycle ayant comme paravent le cintre de la haie d'Ifs. 

Le côté droit du Château, dont l'effet en amphithéâtre, fut accusé par l'agencement de la terrasse latérale, comme il vous est dit ci-dessus, fut planté de grandes masses de Rosiers pittoresquement groupés ayant l'apparence de croître à l'abandon. Leur arrangement fut conçu dans un parti pris de puissants effets de couleurs par des oppositions et des dégradations allant du jaune par toutes les nuances du blanc vers le rose, et toute la gamine des rouges. Vu du Château, et bénéficiant ainsi de l'heureuse disposition en amphithéâtre, cet arrangement ne manque point de caractère. Pour que l'on puisse jouir de cespec¬tacle de plus près, une allée droite, partant d'un rond-point de l'allée d'arrivée, conduit à un reposoir nommé « chambre parfumée », couvert et entouré d'une treille hémicirculaire de Rosiers à parfum. 
De nos jours ... et un peu avant

L'ancien potager avait été primitivement affecté à un agencement de Jardin fleuriste dans l'esprit du 18e siècle ; mais, en raison de l'architecture néo-gothique de l'Orangerie préexistante, il a été conçu suivant une autre idée, dans un esprit plus en harmonie avec cette construction. Cet enclos est « comparti » en quatre rectangles clos de haies d'If s avec sujets taillés aux angles et traversés par deux allées en diagonale; il est réservé aux cultures de plantes pour la fleur coupée. Toutes les allées et compartiments sont sertis de Buis. Le Verger qui s'étendait au delà et ne comportait plus que de vieux arbres remarquablement pittoresques fut transformé en Wild Garden (Jardin sauvage dans la formule anglaise réservé aux plantes vivaces et bulbeuses rustiques par masses et en tapis). Cette transformation entraîne l'établissement de nouveaux Jardins : potager, fruitier, verger, serres, etc. De vastes prairies à l'anglaise entourées de lisses servent de pâturages aux bêtes à cornes qui animent le paysage d'une façon amusante. Dans le creux de la vallée, un étang allongé ayant la forme d'une rivière, fut creusé pour être vu du Château. Émaillé de Nymphéas, il s'étiole entre des berges revêtues de plantes aquatiques et d'Iris en abondance sur les gazons. Cette rivière comporte, en outre, un embarcadère formé de radeaux flottants couverts d'Iris japonais et amarrés à des « palis » à la vénitienne. Le barrage, situé à gauche, entièrement enveloppé d'Iris et de plantes aquatiques, soutient le bassin de natation, dont l'ensemble et les abords constituent un décor vu du pont. 

Comme il sied à tout Domaine moderne, les aménagements pour les sports ont été compris comme devant jouer un rôle dans l'agencement général du Parc, de telle façon qu'on n'ait pas à les faire compter, et plusieurs des installations qu'ils ont motivées deviennent autant de sujets d'intérêt et de décor. 

Les grandes étendues planes de gazon à l'anglaise (pleasure-grounds) qui s'étendent à gauche du Château furent affectées comme pelouses pour tous les jeux et les sports. Un circuit de golf à huit trous y est prévu, dont le départ du premier parcours et l'arrivée du dernier sont situés dans cette esplanade. 

Dans ces pelouses s'encastre, en outre, le court de tennis, traité en creux dans un cadre de style Louis XVI avec promenoir extérieur. Il est entouré d'un treillage décoratif, destiné à soutenir les plantes grimpantes et des arbustes, Cytises et Acacias, dont les rameaux sont palissés. Un second cadre est formé dans une palissade de Tilleuls taillés formant écran contre les rayons du soleil, et un bourrelet extérieur très net est constitué par des Lauriers-Cerises taillés. Un couloir et une salle ronde encadrés dune palissade de charmilles font aboutir au Gymnase et au bassin de natation. Formant fond à ce dernier, et adossé aux rideaux d'arbres, sont prévues les cabines avec installations hydrothérapiques. 

Ainsi donc, si ce Parc comporte des dispositions d'un caractère très personnel, M. L. van der Swaelmen a su également s'inspirer très intelligemment et mettre en œuvre avec originalité quelques-uns des agencements qui complètent si bien les propriétés d'Angleterre, et qui contribuent à faire du Parc de Maillard un des ensembles les mieux compris que l'on puisse voir en Belgique.


(La vie à la campagne, Les jardins d’aujourd’hui,15 mars 1914)

lundi 16 juillet 2012

Devoir de vacances .... La taille du pommier


Devoir de vacances de Monsieur Louis LORETTE, professeur d’arboriculture.

LA TAILLE DU POMMIER

Elle est sensiblement la même que celle du poirier pour ce qui concerne la trigemme, et Louis Lorette pratique indifféremment sa méthode sur le poirier et le pommier. Il suffit d'observer les quelques conseils suivants pour être certains de ne pas commettre de bévues.

  1. Les boutons à fruits ou les dards sur lambourdes ne se taillent pas. 
  2. Les brindilles se taillent sur empattement Lorette si elles sont vigoureuses.  
  3. Ou on les soumet à l'arcure si elles sont frêles et longues. 
  4. Les brindilles surplombant les boutons à fruits sont supprimées au-dessus du bouton. 
  5. Les coursonnes longues ne portant que des boutons à fruits sont raccourcies au-dessus du bouton situé le plus bas. 

Les branches gourmandes et les coursonnes vigoureuses et stériles sont coupées sur 1 cm. au-dessus de leur base. Dans les arbres formés, les rameaux nuisant à la forme et les têtes de saules sont enlevés radicalement. Les pincements en vert sont les mêmes que pour le poirier.


(Albert Hannequart, Le bréviaire de l'arboriculteur amateur, 1946)



Et retenir par cœur ... 
  1. En Décembre, profitez de quelques journées possibles pour nettoyez vos arbres.
  2. L'hygiène est nécessaire pour eux comme pour vous.
  3. En Février, renouvelez vos ligatures à l'osier. Chaque arboriculteur devrait avoir un ou deux exemplaires de ce précieux arbuste dans un coin perdu de sa propriété.., mais surtout qu'il ne plante pas n'importe quel osier. Nous conseillons le « rubra » ou le « vinimalis jaune ».
  4. C'est en Février-Mars qu'on doit donner à manger à ses arbres fruitiers : Un bon paillis de fumier de ferme et 150 grammes par pied d'un excellent engrais complet.
  5. Bêcher profondément le tour d'un arbre à fruits, c'est l'assassiner. C'est ainsi qu'on supprime les radicelles nourrissantes et qu'on propage le « blanc » ou Pourridié des racines. Un bon binage et un griffage superficiels suffisent amplement.
  6. Pour arrêter une branche qui s'emballe au détriment d'une autre, on l'arque vers le bas et on coupe la moitié du limbe de ses feuilles. 

vendredi 13 juillet 2012

Vacances au pays où les cimetières sont des jardins ...

A Morte di Filicone 
Impiecà vogliu la musa
Per fanne duie canzone
Mi ritrovu indu le poghje
È dimoru in Albitrone
Ne sò tristu è scunsulatu
Chì ghjè mortu Filicone

Quand’elli a senteranu
I cacciadori in Casinca
Ch’ell’hè mortu Filicone
À lu pede d’un listinca
N’hè mortu bell’onoratu
C’un cingnale capu à capu

L'aghju fattu un cimiteriu
Tuttu cintu à muraglione
Nunda chè di maestranza
Ci aghju qualchì pataccone
Senza cuntà l'altru restu
È po tutte le curone

L'aghju fattu a so cascia
Tutta piena di pattume
Po ripostu lu so capu
Nantu à un cuscinu di piume
Ùn vogliu fà cum'è quelli
Chì li si lampanu in fiume 
 (Anonyme)


Jean-Philippe Poli, Olmetta di Tuda (Lien)

m
Tombe dans le Cap Corse

C'est une bien drôle de chanson, en Corse on appelle ça "Lamentu" ... L'histoire est simple, je ne vais pas tout vous traduire, elle raconte l'amour d'un homme pour son chien qui vient de mourir.... Le très surprenant c'est la fin... l'homme raconte qu'il a, pour enterrer son chien, construit un petit cimetière entouré d'un muret "L'aghju fattu un cimiteriu, Tuttu cintu à muraglione" et il termine en disant qu'il n'a pas voulu faire comme ceux qui jettent leur chien dans le fleuve "Ùn vogliu fà cum'è quelli, Chì li si lampanu in fiume" Avouez que c'est du costaud ! … Encore une fois, il y a du Colomba dans l'air ... Cette confrontation violente entre le primitif et l'aspiration à la civilisation. Quoi de plus barbare que de jeter son chien mort dans une rivière ?.... Vous me permettrez encore une fois une légère dérive hortésienne ... L'auteur nous dit "je ne suis pas un primitif, j'enterre mon chien "... mais ce chien, il l'enterre dans un jardin ... Qu'est-ce qu'un espace entouré d'un mur sinon la plus simple expression du jardin ? Les cimetières familiaux en Corse sont des jardins le plus souvent clos ... des petits jardins que les "parents" entretiennent, plantent d'un arbre ou autres ... Si la Corse est connue pour avoir parmi les plus beaux paysages du monde... on ne peut pas dire qu'elle se distingue pour ses jardins ... Il y a des potagers, des vergers, avec des techniques et des usages propres à la Corse, certes... mais on ne peut pas dire qu'il y ait une "culture jardin" comme dans le reste de l'Europe … Ce qui est là aussi surprenant tant le Corse est attaché au lieu, au topos ... le lieu où il est né, où il vit, d’où il vient etc. ... Mais alors, pourquoi attendre la mort pour s'installer dans un jardin ?… Un retour au Paradis ? La recherche d'un monde en paix ? Les Corses auraient-ils une version bien à eux du Locus terribilis et du Locus amoenus  ? ... Francesco Colonna serait-il Corse ? ...  Curieux ... Bien curieux cette histoire, il va falloir gratter un peu … 



mercredi 11 juillet 2012

Vous n'avez rien à faire dans ce jardin ! ...

Deux hommes les pieds dans l'herbe
Monsieur, je voudrais voir le plan du jardin.
Il n'y en a pas.
Comment?
Pas de plan Seigneur ; pas la peine.
Mon jeune ami, trêve de plaisanterie
Sortez-moi ce plan!
Très bien, suivez-moi.
Ah! Enfin, vous retrouvez la raison.

Les deux hommes se dirigent vers la cage d'escalier du hall 3.
Le plan est au dernier étage.
Vous résidez ici, jeune homme ?
Non, nous allons sur le toit.
Quelle drôle d'idée d'abandonner un document si précieux sur un toit ; mais, soit, allons-y Ah...
Qu'y a-t-il?
L'ascenseur est en panne.
Vaille que vaille, prenez ma cape, elle m'encombre!

L'expert, suivi du profane, gravit douloureusement les huit étages.
Enfin nous y voilà, donnez-moi ce plan!
Penchez-vous, il est là.
Comment ça ?
L'unique plan que je possède est en bas.
Vous vous moquez de moi garçon !
Nous sommes montés pour voir le plan, et à présent vous me dites qu'il est en bas !
Oui, exactement, mais il fallait monter pour le voir Monsieur.
Donnez-moi ce plan, que je puisse redescendre et vaquer à de plus hautes occupations
Penchez-vous.
Que je me penche?
Penchez-vous.
Je ne peux pas, j'ai, comme qui dirait, le vertige.
Monsieur, vous avez le vertige, le bruit vous agace, les jeunes vous insupportent, le plastique n'est pas à votre goût, et l'improvisation vous rend malade Vous n'avez peut-être rien à faire dans ce jardin !

Le dignitaire, avant de tourner les talons, jeta un bref regard sur le jardin-plan ; s'ensuivit un déséquilibre et une chute vertigineuse dans un tas de compost équilibré.

(Gilles Amar, Jardiniers du bitume, 2011)
Josef Čapek, Dessin

lundi 9 juillet 2012

Vacances ... Art déco ... Départ

Chères lectrices, chers lecteurs
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L'année du jardinier 
Gare routière de Caen

Gare Union Pacific, Las Vegas
Terminal de l'aéroport de Dublin





vendredi 6 juillet 2012

Vive le jardin en ruine ...

Ce lieu était si beau, tant plaisant et délectable, que l'éloquence même se trouverait trop pauvre de termes, figures et couleurs de rhétorique, si elle voulait s'amuser à le décrire.
(Francesco Colonna, Le Songe De Poliphile, 1499)
Un magnifique jardin en ruine en Bretagne
L'escalier

Un portail

Un ancien chemin traversant le domaine

Digue et autres traces indéterminées
 Il faut bien sûr ne pas confondre "fausse ruine de jardin" et "jardin en ruine". Un jardin en ruine est un jardin qui a subi un abandon d'une très longue durée sans intervention, ni ou peu de gestion. Dans un jardin en ruine, il ne reste plus rien et même temps il reste tout. Quand la forêt a tout recouvert, ça peut être magique ... mais je préfère celui qui a gardé ses structures bien visibles. Le bon exemple est Méréville... Dans un jardin en ruine, on se doit de se poser la question de l'intervention …doit-on reconstruire ou bien gérer la ruine ?… Vous remarquerez que la question ne se pose pas pour les autres ruines … Les crétins qui envisagent de reconstruire à l'identique l'Acropole, la Villa d'Adrien ou le Machu Picchu ne se sont pas encore fait connaître. Bizarrement le statut de Ruine pour un jardin n'existe pas et c'est bien dommage... Le propriétaire du jardin présenté a acheté ce lieu parce que justement il était en ruine, il est tombé sous le charme de ce vieux jardin... il ne veut pas le restaurer, il ne veut pas réparer son escalier quitte à se fouler la cheville...  il veut accompagner cette ruine... le risque de voir disparaître le jardin est évidemment énorme … la gestion est ici très difficile, chaque geste doit être mesuré et la compétence manque … 
Fasse le ciel dans un trait de génie
Un jardinier inspiré que Hortesie soutient,  
nous offre un jour ce talent … 
aurait pu dire Georges Brassens si les jardins l'avaient interessé ... En attendant, je conseillerai aux heureux propriétaires de jardins en ruine de bien les regarder, de faire abstraction d'un éventuel passé glorieux et d'admirer ce qui reste …

jeudi 5 juillet 2012

Quand l'A13 était un jardin art déco ...

Encore aujourd'hui, à pied, on peut aller partout. C'est très inconfortable et souvent dangereux, mais l'expérience en vaut vraiment la peine.
(Jean-Luc Brisson Le jardinier, l'artiste et l'ingénieur, 2000)


André et Paul Vera, Le jardin de l'hôtel du Vicomte de Noailles, 1924


Pique-Nique sur l'A13
Qu’allez-vous croire ? Que l'absence de soleil perturbe mes neurones méditerranéens ? Que je vois des jardins partout ... Quand je regarde cette photographie de l'autoroute A 13 en 1937 ... Je vois le jardin de l'hôtel du Vicomte de Noailles dessiné par André et Paul Vera ...  je vois un jardin art déco … Pas vous ? Regardez! C’est de la même veine, les mêmes lignes de fuite, les mêmes matériaux ...Non? Ce jardin est souvent qualifié dans la littérature de "jardin d'avant garde" ...  Cette autoroute A 13 en 1937 est conçue comme un "paysage d'avant garde" ... Mais un "paysage" que l'on parcourt, un "paysage" où l'on pique-nique, un "paysage" construit à une échelle bien précise (ici à la vitesse de voiture), un "paysage" dessiné, un "paysage" d'où l'on découvre un paysage, ... ce "paysage" là, il s'appelle "jardin", non ? ...  Bon allez ! Admettez qu'il fallait oser ... quand même ...





mercredi 4 juillet 2012

Reproduire à l'identique ? ...

Le grand-père entretenait le jardin, il vient de mourir. Son potager, que nous avions pris l'habitude de traverser sans trop le regarder, devient une plaie, une charge. Pour mille bonnes raisons, nous ne pouvons pas lui consacrer autant de temps que l'ancêtre. Alors, allons-nous laisser pousser les plantes un petit peu, beaucoup, à la folie... jusqu'à ce que tout disparaisse profondément et qu'on ne voie plus rien ? Planterons-nous du gazon et mettrons-nous un portique et un barbecue comme les voisins? De manière un peu fétichiste continuerons-nous à reproduire à l'identique le jardin de grand-père ?
(Jean-Luc Brisson Le jardinier, l'artiste et l'ingénieur, 2000)



mardi 3 juillet 2012

Le jardinier et son outil : Le film ...

Dans le jardin dit à la française, c'est par rapport à la nature elle-même que le jardin est désormais composé; il doit l'être de telle sorte qu'il offre la sensation de l'infini, mais cette sensation est sollicitée à partir de l'immensité du paysage donc d'une ouverture sur l'espace de la nature; il s'agit de concilier la nature comme monde chaotique, désordonné et sans forme avec l'art comme marque de la volonté humaine et volonté de domination. Dans cette perspective, le jardin joue donc pleinement son rôle de transition ou d'interpénétration comme nous l'avons indiqué, mais c'est toujours et d'abord à partir et en fonction de l'architecture et du bâtiment qu'est conçu le regard vers la nature. Lorsque le bâtiment sera vu depuis le point de vue de la nature, ce sera à partir d'une nature architecturée, depuis une nature entièrement transformée et stylisée par l'art.
(Philippe Nys, Le Jardin exploré, 1999)


Le jardinier et son outil : 
Un film d'Aymeric François et de Jean-Michel Sainsard

lundi 2 juillet 2012

Juillet ...

D'après le canon des jardiniers, c'est en juillet que l'on greffe les roses. Cela se passe d'ordinaire de la façon que je vais dire: on prépare un églantier ou un sauvageon que l'on veut greffer, puis une grande quantité de raphia et enfin un couteau de jardinier ou greffoir. lorsque tout est prêt, le jardinier éprouve le fil de son greffoir sur la face interne de son pouce; si le greffoir est convenablement aiguisé, il mord dans la chair et y laisse une petite plaie béante et saignante. Cette plaie se panse à l'aide de quelques mètres de gaze, ce qui fait pousser sur le doigt un bourgeon assez gros et plein. Voilà ce qu'on appelle la greffe des roses. Si on n'a pas d’églantier sous la main, on peut se faire l'entaille dans le pouce ci-dessus mentionnée dans une autre circonstance, Comme, par exemple, en coupant des rejets ou des tiges de fleurs fanées, ou en taillant les arbustes, etc. … Après avoir ainsi greffé les roses, le jardinier s'aperçoit qu'il devrait bien bêcher un peu dans ses plates-bandes la terre trop tassée. Cette opération se fait environ une demi-douzaine de fois par an et chaque fois le jardinier extrait de terre une incroyable quantité de pierres et autres saletés. Il est évident que ces pierres naissent de quelques semences ou oeufs, ou bien qu'elles montent sans cesse du centre mystérieux du globe; peut-être sont-elles la sueur de la terre. La terre de jardin ou de culture, appelée aussi humus ou terre meuble, se compose d'une manière générale de certains ingrédients qui sont: la terre, le fumier, les feuilles pourries, la tourbe, les pierres, les tessons de verres à bière, les plats cassés, les clous, les fils de fer, les os, les flèches hussites, le papier d'étain des tablettes de chocolat, les tuiles, les vieux sous, les vieilles pipes, le verre de vitres, les glaces, les vieilles étiquettes de plantes, les ustensiles de fer blanc, les ficelles, les boutons, les semelles, les excréments de chiens, le charbon, les anses de pot, les cuvettes, les serviettes, les bouteilles, les traverses, les bocaux, les boucles, les fers à cheval, les boîtes de conserves vides, les morceaux de journaux et d'innombrables autres composants que le jardinier surpris récupère chaque fois qu'il bêche ses plates-bandes. Peut-être qu'un jour il déterrera sous ses tulipes un poêle américain, le tombeau d'Attila ou les livres Sibyllins : dans la terre de culture, on trouve de tout. Mais le principal souci du jardinier en juillet, c'est évidemment l'arrosage du jardin. S'il arrose avec un arrosoir, il compte les arrosoirs comme un automobiliste les kilomètres: « Ouf, proclame-t-il avec l'orgueil de quelqu'un qui vient de battre un record, j'ai fait aujourd'hui mes quarante-cinq arrosoirs. » Si vous saviez quel plaisir on éprouve, lorsque l'eau fraîche ruisselle et murmure sur la terre desséchée; lorsque, sur le soir, fleurs et feuilles scintillent sous la douche que leur administre une main zélée; lorsque ensuite le jardin tout entier respire à l'aise comme respire le voyageur altéré : « Ah, ah, dit le voyageur, en essuyant l'écume de la bière restée sur ses moustaches, quelle soif j'avais, bon Dieu! Patronne, encore un verre. » Et. le jardinier court chercher encore un arrosoir pour cette soif de juillet. Avec une prise d'eau et une lance d'arrosage on peut arroser plus rapidement et, pour ainsi dire, en série: en un temps relativement court, nous éclabousserons, non seulement les plates-bandes, mais aussi le gazon, la famille du voisin qui est en train de goûter, les passants dans la rue, l'intérieur de notre maison, tous les membres de notre famille et surtout nous- même. Le jet d'une lance d'arrosage a un effet formidable, presque comparable à celui d'une mitrailleuse; on peut s'en servir pour creuser un trou dans la terre en un instant, pour briser les plantes et pour arracher aux arbres leur feuillage. Vous pouvez vous rafraîchir d'une façon idéale, en dirigeant le jet de votre lance contre le vent: c'est de la véritable hydrothérapie, tant cela vous pénètre. La lance d'arrosage a de plus la manie particulière de se trouer quelque part vers le milieu, à l'endroit que vous soupçonnez le moins; et alors vous vous tenez comme un dieu des ondes au milieu de rayons jaillissants, un long serpent d'eau enroulé à vos pieds: c'est un spectacle saisissant. Ensuite, lorsque vous êtes trempé jusqu'aux os, vous déclarez avec contentement que le jardin en a assez et vous allez vous sécher. Pendant ce temps votre jardin a fait « ouf », a avalé d'une gorgée vos jets d'eau sans sourciller et le voilà de nouveau sec et assoiffé comme avant.

(Karel Čapek, L’année du jardinier, 1929)